Un Aperçu de l'Histoire de l'Esclavage à La Réunion
L'histoire de l'esclavage à La Réunion est une trame complexe qui s'étend sur plusieurs siècles. Les Mascareignes ont connu l'entrée progressive de l'esclavage dès la fin du XVIIe siècle. Les lettres patentes de 1723, également connues sous le nom de Code noir, ont jeté les bases législatives qui ont régi la vie des esclaves jusqu'en 1848, les considérant comme des biens meubles. Les sources de la traite ont varié, touchant des régions telles que l'Inde, la côte occidentale de l'Afrique, Madagascar et la côte orientale de l'Afrique.
Les esclaves réunionnais ont dû faire face à des réalités différentes en fonction de leur origine. Les "créoles", nés sur l'île, étaient généralement plus appréciés. Malgré les luttes, la résistance s'est manifestée à travers des actes de fuite ou de marronnage, créant une "société du silence" dans les montagnes intérieures, loin des yeux oppressants des maîtres.
La Voie Vers la Liberté : 20 Décembre 1848
La Réunion a connu une trajectoire unique vers l'abolition de l'esclavage. Contrairement aux colonies américaines, les îles françaises de l'océan Indien ont suivi une voie différente. Alors que certaines colonies antillaises ont expérimenté une abolition révolutionnaire de l'esclavage de 1793 à 1802, la Réunion est restée une terre esclavagiste pendant cette période tumultueuse.
L'abolition de 1848, décrétée le 27 avril et officiellement proclamée le 20 décembre suivant par le commissaire de la République Sarda Garriga, a marqué un tournant significatif. Contrairement à des événements tumultueux dans d'autres colonies, la Réunion a vu une abolition "octroyée" plutôt qu'imposée par une insurrection armée.
"Tou lé zour 20 désamb"
Le t-shirt "Tou lé zour 20 désamb" de Fournaiz rend hommage à cette histoire profonde. Les chaînes brisées représentent la libération, un événement qui a transformé la société et a ouvert la voie à une ère nouvelle d'égalité et de fraternité.